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Vacances Populaires Chapitre II

  Déambulation voyeuriste dans un monde pas tout à fait populaire
" Et si les classes populaires se payaient une journée à Monaco comme une journée au zoo "

       A l’heure de la crise mondiale, au moment où tant de gens pour la première fois revoient à la simplicité leur projet de vacances il est des lieux, où des gens victimes des marchés internationaux devront passer un été supplémentaire à l’ombre des délocalisations, à bronzer sous le soleil acidulé de Monaco. J’ai voulu d’abord regarder qui étaient ces gens. Les observer cinq minutes au téléobjectif comme on observe des oiseaux migrateurs dans une réserve ornithologique et puis ... J’ai compris... Je n’étais pas seul à observer, il y avait le touriste lambda l’aoûtien de la côte d’azur, parfois venu de deux ou trois cents kilomètres découvrir l'exotisme de l’abondance de cette petite principauté. Et puis j’ai compris ...   Le phénomène de foire qu’était cette journée de vacances pas comme les autres, mais tout compte fait... populaire. Enfin j’ai compris que ceux que nous étions venus observer aimaient être vus, regardés, enviés et même photographiés ! Quelle aubaine pour le photographe humaniste !

 Moi qui arrivais de trois semaines de reportage sur les campeurs sauvages de la plage de Piémenson, où vivent en collectivité dans des cabanes de palettes toutes les couches sociales des banlieues d’Arles et de Nîmes. Quel contraste saisissant entre un monde fait de caravanes, d’eau, de sable et d’apéros-pétanques et ce monde du paraître où tout est une histoire de regarder ou d’être vu. 

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